Types de contrats pour les kinésithérapeutes en France

Types de contrats pour les kinésithérapeutes en France

Avez-vous déjà obtenu l'homologation pour exercer en tant que kinésithérapeute en France ? Félicitations ! La prochaine étape est de trouver la clinique où vous allez travailler et de choisir le contrat qui vous convient le mieux.

Si vous envisagez de travailler en tant que libéral, vous êtes entre de bonnes mains ! Dans cet article, je vais vous expliquer les différents types de contrats qui existent pour un kinésithérapeute libéral. Si vous préférez un emploi salarié, je vous invite à rester attentif aux prochains articles du blog.

1. Travailler dans une clinique gérée par un autre kinésithérapeute

Si vous ne vous sentez pas prêt à avoir votre propre clinique, travailler dans celle d'un autre kinésithérapeute est une excellente option. Cela vous permet de :

  • Accéder facilement à votre premier emploi.

  • Commencer à travailler rapidement.

  • Travailler temporairement dans une zone spécifique.

  • Vous intégrer dans une équipe déjà formée.

  • Profiter de plus de temps libre pour vos projets personnels.

Parmi les principaux contrats, on trouve :

1.1 Contrat d'assistant :

La plupart des kinésithérapeutes libéraux travaillent comme assistants dans une clinique gérée par un kinésithérapeute propriétaire ou titulaire. Ce type de contrat permet à l'assistant de bénéficier des ressources et de l'infrastructure de la clinique, comme l'utilisation des équipements, en échange d'une rétrocession.

La rétrocession varie généralement entre 25 % et 40 % du CA (chiffre d'affaires brut généré par l'assistant) et dépend de l'emplacement, de la réputation de la clinique, des installations, etc.

Il est important que les conditions sous lesquelles l'assistant va travailler dans la clinique soient clairement définies dans le contrat et qu'il comprenne bien les clauses communes telles que :

  • Renonciation à former une clientèle propre : Cette clause implique que le kinésithérapeute assistant ne peut pas créer ou développer une clientèle indépendante au sein de la clinique. Tous les patients qu'il traite sont considérés comme faisant partie de la clientèle du titulaire. Cette restriction vise à protéger les intérêts du propriétaire et à garantir que l'assistant se concentre sur sa formation et sa collaboration.

  • Clause de non-concurrence : Cette clause interdit au assistant d'exercer dans une zone géographique déterminée ou dans une période spécifique après la fin du contrat, au cas où il déciderait de ne pas continuer dans la clinique. Son objectif est de protéger la clientèle et la réputation du kinésithérapeute titulaire, en évitant que l'assistant ne concurrence directement sur le même marché.

1.2 Contrat de collaboration :

Le contrat de collaboration permet à un kinésithérapeute de travailler en partenariat avec un propriétaire de clinique, mais contrairement au contrat d'assistant, ce type d'accord offre plus de flexibilité et de liberté dans la gestion de l'activité professionnelle. Le collaborateur peut développer sa propre clientèle, ce qui lui offre une opportunité précieuse pour construire sa carrière professionnelle.

Cependant, pour mener à bien ce contrat de collaboration, il est essentiel d'établir un accord financier, que ce soit par un pourcentage des revenus ou par un loyer pour l'utilisation de l'espace. En général, le contrat de collaboration sert de tremplin pour que le kinésithérapeute décide d'ouvrir sa propre clinique, car il lui permet d'acquérir de l'expérience et des connaissances dans la gestion de sa propre clientèle.

1.3 Contrat de remplacement :

Le contrat de remplacement permet à un kinésithérapeute de couvrir temporairement le poste d'un autre kinésithérapeute qui est absent, que ce soit pour des vacances, une maladie ou d'autres raisons. Pendant cette période, le remplaçant assume la responsabilité d'accueillir la clientèle du kinésithérapeute qu'il remplace, ce qui facilite le démarrage de son activité.

En général, le kiné qui remplace un autre doit payer une rétrocession qui inclut généralement un supplément de 5 % à 10 % sur le tarif habituel. Ce pourcentage peut varier selon la charge de travail et les ressources supplémentaires fournies, comme l'utilisation du domicile ou du véhicule.

Ce contrat est parfait si vous souhaitez expérimenter différents styles de vie et de travail pendant une période déterminée, avec l'avantage que la majeure partie du processus sera déjà organisée pour vous.

2. Contrat en EHPAD

Travailler dans un EHPAD (Établissements d'Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes) permet au kinésithérapeutes d'exercer de manière libérale, en fournissant des soins spécialisés à des personnes âgées nécessitant des services de réhabilitation et de kinésithérapie.

Les kinéss qui travaillent en EHPAD consacrent souvent seulement quelques matins ou après-midis par semaine à ces établissements, ce qui leur permet de maintenir leur activité dans d'autres cliniques ou pratiques privées.

Les EHPAD rencontrent souvent des difficultés pour recruter des kinésithérapeutes, ce qui facilite la recherche d'opportunités attrayantes. De plus, la CPAM et les mutuelles couvrent ces services comme s'il s'agissait de visites à domicile, réduisant ainsi les coûts pour les résidences.

3. Exercice en société

L'exercice en société est une option de plus en plus populaire parmi les kinésithérapeutes qui cherchent à travailler en collaboration avec d'autres professionnels. Ce mode de travail permet non seulement de partager des ressources et des expériences, mais peut également offrir des avantages fiscaux et administratifs. Il existe deux types principaux de sociétés que les kinésithérapeutes peuvent envisager :

3.1 Société d'Exercice Libéral (SEL)

Ce type de société est conçu spécifiquement pour les professionnels de la santé qui souhaitent opérer dans un cadre collaboratif. Elle permet aux kinésithérapeutes de travailler ensemble et de partager les frais, mais implique également des responsabilités partagées.

3.2 Société Civile Professionnelle (SCP)

La SCP est une option plus générale qui permet aux kinésithérapeutes de travailler ensemble, mais sans les mêmes avantages fiscaux que la SEL. Ce type de société se caractérise par sa flexibilité dans l'organisation interne et la gestion des bénéfices.

Les deux nécessitent l'inscription à l'Ordre des kinésithérapeutes et sont soumises à cotisations. Cependant, si vous n'êtes pas titulaire ou si votre facturation n'est pas élevée, cette option peut ne pas être la plus appropriée pour vous.

4. Créer votre propre activité

Avez-vous envisagé d'avoir votre propre clinique ou de commencer par des visites à domicile ? Quelle aventure ! Cela mérite un autre article car il y a beaucoup à dire.

Contrat signé !

Une fois le contrat signé, vous devez le communiquer au Conseil Départemental de l'Ordre des Kinésithérapeutes dans un délai d'un mois. Pour faciliter ce processus, vous pouvez utiliser l'application officielle Mon Apli Kiné.

Documents nécessaires pour l'inscription à l'Ordre :

  • Diplôme de français, niveau minimum B2.

  • Diplôme universitaire et certificats d'autres formations.

  • Curriculum vitae à jour.

  • Homologation (EPC).

  • Contrat de travail.

  • Certificat de casier judiciaire. Vous pouvez l'obtenir ici.

  • Assurance Responsabilité Civile Professionnelle (RCP).

  • Formulaire avec une photo d'identité récente.

Avec ces documents, vous pourrez choisir le contrat qui convient le mieux à vos besoins et commencer le processus d'inscription à l'Ordre des Kinésithérapeutes pour débuter votre carrière professionnelle en France.

Vous avez des questions ? Contactez-nous et laissez-vous conseiller gratuitement par Kinext.

N'oublie pas qu'en tant que libéral, tu n'auras pas de salaire fixe, donc une bonne gestion financière sera essentielle pour ton succès.

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